Retour aux urnes : la Corée du Sud élit un nouveau président pour clore l’ère de la loi martiale

En Corée du Sud, les électeurs sont appelés à voter ce week-end dans une élection présidentielle exceptionnelle, censée refermer une page sombre de l’histoire politique récente du pays. Moins de six mois après le renversement controversé de Yoon Suk-yeol et l’instauration d’un régime d’exception, marqué par la loi martiale, le pays tente de renouer avec un processus démocratique normalisé.
Le scrutin se déroule dans un climat encore chargé de tensions, sur fond de méfiance institutionnelle et de mobilisation populaire. De nombreuses voix s’étaient élevées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, pour dénoncer les dérives autoritaires de l’ancien chef de l’État, dont la chute fut aussi brutale que sa montée. La campagne présidentielle, malgré les séquelles du coup de force, a été marquée par un certain retour à la pluralité des opinions, même si plusieurs observateurs estiment que la liberté d’expression demeure fragile.
Favori dans les sondages, Lee Jae-myung, figure de la gauche modérée et ancien gouverneur de la province de Gyeonggi, incarne aux yeux de nombreux électeurs l’espoir d’un redressement institutionnel. Soutenu par une coalition de partis progressistes et modérés, il promet de rétablir l’État de droit, de restaurer la confiance citoyenne et de tourner définitivement la page des turbulences autoritaires. Si les résultats se confirment, son élection marquerait un tournant décisif pour la démocratie sud-coréenne.