Trump revendique un succès militaire « historique » en Iran et s’en prend aux médias américains
Confronté à une escalade militaire entre Israël et l’Iran, le président Donald Trump, en poste aux États‑Unis, a ordonné samedi une série de frappes ciblées sur trois sites nucléaires iraniens — Fordow, Natanz et Esfahan — exécutées par des bombardiers B‑2 « stealth » et des missiles Tomahawk. Assurant qu’il s’agissait d’un succès « spectaculaire » et que les installations avaient été « complètement anéanties », il a affirmé avoir mis fin à la guerre tout en prévenant l’Iran qu’un retour à la paix dépendrait désormais de sa réaction.
Cependant, un rapport d’intelligence américain remet en question ces déclarations triomphalistes. Il indique que ces frappes n’ont en réalité provoqué qu’un retard de quelques mois dans le programme nucléaire iranien. Malgré ce décalage, Trump a rejeté ces informations comme des « fake news » et a maintenu que les sites avaient été « parfaitement détruits », fustigeant les médias critiques dont CNN et le New York Times.
Sur le plan diplomatique, Trump a obtenu un cessez-le‑feu fragile après douze jours de conflit, joué le rôle d’interlocuteur pour Israël et l’Iran via des tweets et interventions publiques, enjoignant notamment Israël à respecter la trêve. Il a aussi salué la réaction iranienne qualifiée de « très faible » et a insisté sur le besoin d’un règlement négocié plutôt que militaire.
En interne, l’action de Trump suscite un consensus mitigé : saluée par plusieurs élus pour avoir neutralisé une menace nucléaire potentielle, elle est cependant critiquée pour son caractère unilatéral, sans validation du Congrès, et pour les risques d’escalade impliqués. L’efficacité réelle de l’intervention reste à évaluer, tout comme ses impacts sur la stabilité régionale, le respect du droit international et l’avenir des tractations nucléaires.
