Fermeture du Tata sénégalais de Chasselay le 20 juin : “une honte pour la France”, selon Aurélien Taché

Le député LFI du Val‑d’Oise, Aurélien Taché, a vivement critiqué la décision de fermer le Tata sénégalais de Chasselay le 20 juin dernier, date de commémoration du massacre des tirailleurs africains en 1940. Il dénonce un acte « avec une profonde tristesse et un sentiment de honte pour la France », suite à l’interdiction d’accès faite à des descendants des victimes, venus déposer une gerbe à l’intérieur du site, géré par l’ONACVG.
Selon Taché, cette organisation, MSolidarités, incluant des descendants de tirailleurs, s’est vue refuser l’entrée dès leur arrivée. Le député a exigé des excuses publiques et rappelé que les lieux de mémoire comme celui-ci sont essentiels pour instaurer une relation de confiance et d’apaisement entre la France et les populations concernées.
De son côté, la préfète de région, Fabienne Buccio, a justifié cette fermeture dans un courrier adressé à Taché et à plusieurs élus. Elle a précisé que le Tata était uniquement ouvert lors de cérémonies officielles commémoratives et non pour des manifestations perçues comme politiques. La préfète estime que la mobilisation du 20 juin, intitulée solidarité avec les “tirailleurs d’aujourd’hui qui résistent contre le racisme au pouvoir”, dépassait ce cadre.
Cette polémique met en lumière les tensions autour du devoir de mémoire et du rôle des sites commémoratifs : sombres témoins de l’histoire coloniale et de la Seconde Guerre mondiale, ils soulèvent la question de leur accessibilité lors d’initiatives citoyennes revendicatives.