France : Désaccord syndical après la mort de Nahel : la CFE-CGC et l’Unsa se distancient des déclarations des syndicats de policiers

La mort tragique de Nahel, survenue lors d’un contrôle routier à Nanterre, continue de susciter des réactions et des tensions dans tout le pays. Alors que les émeutes se multiplient, deux syndicats de policiers, Alliance et Unsa-police, ont publié un communiqué appelant à un « combat » contre les « nuisibles » et les « hordes sauvages ». Cependant, la CFE-CGC et l’Unsa ont pris leurs distances avec ce texte, affirmant que ces mots allaient à l’encontre des valeurs républicaines.

Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa, a souligné que « la défense catégorielle d’une profession, même sincère, n’autorise pas à déroger par les mots aux valeurs qui font notre République et qui fondent l’Unsa ». Il estime que les déclarations des syndicats de police ne sont pas en accord avec les principes fondamentaux de la République. De même, François Hommeril, président de la CFE-CGC, a jugé les termes utilisés dans le communiqué « totalement inappropriés ».

Le désaccord syndical s’est également étendu à d’autres secteurs, avec Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa-éducation, qui a condamné fermement les propos du communiqué, les qualifiant d' »inquiétants et insupportables ». Cette divergence souligne les tensions internes au sein des syndicats face à la gravité de la situation et à la nécessité de préserver les valeurs démocratiques.

La vidéo amateur montrant le tir à bout portant d’un motard de la police sur Nahel a suscité une vive émotion et a déclenché une série d’émeutes à travers le pays. Les autorités continuent de rechercher la vérité sur cet incident et de prendre des mesures pour ramener le calme et restaurer l’ordre public.

La mort de Nahel et les événements qui ont suivi soulignent l’importance du dialogue et de l’unité dans une société confrontée à des tensions sociales et à des crises. Il est essentiel que toutes les parties prenantes, y compris les syndicats, agissent avec responsabilité et respectent les principes fondamentaux qui sous-tendent notre République. La recherche de la vérité et la justice doivent être poursuivies, tout en cherchant des solutions pacifiques et constructives pour surmonter les problèmes qui ont conduit à de telles violences.