Vers un antivenin universel : le sang d’un Américain ouvre une nouvelle voie

Après 18 années passées à s’injecter volontairement du venin de serpent, un Américain du nom de Tim Friede pourrait bien avoir contribué à une avancée médicale majeure. Selon des chercheurs, les anticorps développés dans son organisme se sont révélés capables de neutraliser une grande variété de venins lors d’expériences sur des animaux, suscitant l’espoir de mettre au point un antidote universel.
Contrairement aux traitements actuels qui nécessitent un antivenin spécifique selon l’espèce responsable de la morsure, les défenses immunitaires de M. Friede, forgées à travers une exposition répétée et risquée, ont montré une efficacité remarquable contre plusieurs toxines létales. Les scientifiques impliqués dans l’étude estiment que ce « sérum » pourrait constituer une percée sans précédent dans la lutte contre les morsures de serpent, responsables chaque année de plus de 100 000 décès et de centaines de milliers de cas de handicaps graves.
Bien que cette découverte doive encore franchir de nombreuses étapes cliniques, certains experts y voient une avancée prometteuse vers une solution plus accessible, notamment dans les régions rurales d’Afrique et d’Asie où les antivenins sont rares et coûteux. Des précautions éthiques et médicales entourent cependant ce type d’expérimentation personnelle, qui demeure très controversée.