Femmes rurales et santé menstruelle : un tabou persistant qui entrave la scolarisation

Dans plusieurs zones rurales du continent africain, les règles restent un sujet tabou, lourd de conséquences pour les jeunes filles. Faute de protections hygiéniques abordables ou d’infrastructures sanitaires adaptées, de nombreuses adolescentes manquent régulièrement les cours, allant parfois jusqu’à abandonner totalement l’école.

Cette réalité, bien que connue de certains acteurs de terrain, demeure encore largement ignorée dans les politiques publiques. Le manque de sensibilisation, combiné à des croyances culturelles tenaces, entretient un silence collectif autour de la santé menstruelle. Certaines familles, par gêne ou manque de moyens, n’en parlent tout simplement pas.

Les conséquences sur la scolarité sont graves : les filles concernées cumulent les absences, perdent en confiance, et se retrouvent marginalisées dans le système éducatif. Des ONG locales et internationales tentent d’alerter sur l’importance d’introduire des kits menstruels gratuits, des toilettes sécurisées et un encadrement pédagogique plus inclusif.

Bien que les gouvernements concernés ne reconnaissent pas toujours officiellement l’ampleur du phénomène, il est possible de supposer qu’une meilleure prise en charge de cette problématique pourrait avoir un effet direct sur la scolarisation des filles en milieu rural, contribuant à réduire les inégalités d’accès à l’éducation.