Afrique : Le boom des coachs santé non certifiés sur les réseaux sociaux

Sur les plateformes sociales telles qu’Instagram, TikTok ou encore WhatsApp, une nouvelle génération d’« experts bien-être » s’impose comme référence auprès de milliers d’abonnés. Ils proposent des régimes alimentaires, des routines sportives ou des cures détox censées améliorer la santé physique et mentale. Souvent jeunes et très connectés, ces coachs autoproclamés surfent sur la vague du développement personnel et de la médecine naturelle pour gagner en visibilité et en influence.
Cependant, nombre d’entre eux ne disposent d’aucune formation médicale ni d’agrément reconnu. Leurs conseils, parfois basés sur des expériences personnelles ou des tendances virales, sont rarement validés scientifiquement. Cela pose un risque réel pour la santé publique, notamment lorsque ces recommandations mènent à des carences, à l’automédication ou à la consommation de produits douteux. Des témoignages font état de complications médicales après avoir suivi à la lettre des conseils diffusés en ligne.
Ce phénomène soulève aussi la question de la régulation : qui doit contrôler ces contenus à la frontière entre bien-être et charlatanisme ? Des chercheurs et professionnels de santé africains alertent sur la nécessité d’instaurer des garde-fous pour protéger les internautes, particulièrement les plus vulnérables. À défaut, ces pratiques pourraient s’ancrer durablement, avec des conséquences parfois graves et invisibles à court terme.
En l’absence d’une politique claire d’encadrement des contenus liés à la santé sur les réseaux sociaux, il devient crucial de sensibiliser le public à l’esprit critique face à ces nouveaux « gourous » digitaux. Car derrière des discours séduisants et des témoignages enthousiastes, se cache parfois une industrie informelle aux règles floues, où l’intérêt économique l’emporte sur la santé réelle des abonnés.