Afrique de l’Ouest : décès d’un nourrisson après une excision, la controverse repart de plus belle en Gambie

En Gambie, un drame survenu dans le district de Kombo Nord a ravivé la polémique autour de l’excision. Lundi, une fillette âgée d’à peine un mois est décédée des suites d’une hémorragie provoquée par une mutilation génitale féminine. Transportée à l’hôpital, elle n’a pas survécu à ses blessures, déclenchant une vague d’indignation dans l’opinion publique.
Cette pratique, officiellement interdite depuis 2015, continue pourtant d’être pratiquée dans certaines communautés, souvent au nom de traditions ancestrales. Les défenseurs des droits humains dénoncent un recul inquiétant dans la protection des filles, alors que des voix s’élèvent au Parlement pour remettre en cause l’interdiction.
Ce drame met à nouveau en lumière les tensions entre les partisans du maintien de la loi et ceux qui militent pour un assouplissement, voire un retour en arrière. Pour de nombreux militants, il s’agit d’un test décisif pour l’État gambien dans sa capacité à faire respecter ses propres lois et protéger les plus vulnérables.