État-Unis : Benjamin Netanyahou nomme Trump pour le prix Nobel de la paix : un geste controversé face aux mandats de la CPI
Lors d’un dîner à la Maison‑Blanche ce lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé à Donald Trump lui avoir adressé une lettre de nomination pour le Prix Nobel de la paix, saluant son action apparente en faveur d’une paix croissante au Moyen‑Orient. « Vous avez forgé la paix, pays après pays…, vous méritez amplement ce prix », a-t-il affirmé en remettant la missive.
Ceci survient dans un climat diplomatique tendu, car Netanyahou fait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par la Cour pénale internationale (CPI) le 21 novembre 2024, pour des crimes de guerre et contre l’humanité lors du conflit à Gaza. Alors que 125 États membres de la CPI sont légalement tenus de l’arrêter s’il entre sur leur territoire, les États‑Unis, non‑signataires, lui offrent une protection implicite.
Ce support public pose une question de fond : la justice internationale serait‑elle soumise à la politique ? Pour beaucoup, passer outre un mandat d’arrêt ciblant un dirigeant aux graves accusations équivaut à une mise à l’écart de la règle de droit. Les partisans de la CPI rappellent que l’obligation de respecter les mandats est impérative, quelles que soient les alliances ou affiliations. Sans un engagement universel, “la justice est à géométrie variable”, comme l’a souligné un avocat interrogé lors d’une récente interview.
