Bogotá : des pays annoncent des sanctions contre Israël, le Sénégal ne signe pas la déclaration finale

Plus de 30 pays se sont réunis à Bogotá, en Colombie, les 15 et 16 juillet 2025, à l’invitation du président Gustavo Petro et de ses partenaires du Groupe de La Haye. Cette conférence ministérielle avait pour objectif de coordonner une réponse face aux violations du droit international commises par Israël dans les territoires palestiniens. Des États comme l’Espagne, l’Irlande, la Chine, la Turquie, mais aussi des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine y ont pris part.
À l’issue des travaux, une douzaine de pays ont signé une déclaration commune visant à adopter des mesures concrètes contre Israël. Parmi elles figurent l’interdiction de l’exportation ou du transit d’armes, de carburants militaires ou de technologies à double usage à destination d’Israël, ainsi que le refus d’accueil dans leurs ports de navires impliqués dans ces trafics. Les signataires s’engagent également à bloquer les contrats publics susceptibles de contribuer à l’occupation israélienne, chacun en fonction de son cadre légal.
Le Sénégal, membre fondateur du Groupe de La Haye, a participé aux échanges, mais n’a pas signé le texte final, tout comme d’autres pays africains. Il demeure toutefois impliqué dans la dynamique globale initiée par le groupe. Cette position modérée reflète une volonté d’équilibre diplomatique, dans un contexte régional et international délicat.
L’initiative a été saluée par la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, qui a qualifié la rencontre d’étape majeure vers une application effective du droit international. Les discussions ont aussi porté sur la reconnaissance de l’avis de la Cour internationale de justice de 2024, qui a jugé l’occupation israélienne illégale, et sur le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.