Israel : Benjamin Netanyahu de nouveau entendu dans son procès pour corruption
Ce mercredi 28 mai, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a comparu pour la 35e fois devant le tribunal de district de Tel Aviv, dans le cadre de son procès pour corruption en cours depuis 2020 . Il est poursuivi dans trois affaires distinctes, connues sous les noms de dossiers 1000, 2000 et 4000, pour des accusations de fraude, d’abus de confiance et de corruption.
Dans le dossier 2000, l’une des affaires les plus médiatisées, Netanyahu est accusé d’avoir tenté de conclure un accord avec Arnon “Noni” Mozes, propriétaire du quotidien Yediot Aharonot. Selon l’accusation, Mozes aurait proposé une couverture médiatique favorable à Netanyahu et à sa famille, en échange de l’adoption de lois limitant la diffusion d’un journal concurrent, Israel Hayom. Des enregistrements de conversations entre les deux hommes, réalisés par un ancien collaborateur de Netanyahu devenu témoin de l’État, Ari Harow, constituent des éléments clés de l’affaire .
Netanyahu a toujours nié les accusations portées contre lui, les qualifiant de “chasse aux sorcières” et affirmant être victime d’un système judiciaire partial. Il soutient que ces poursuites sont politiquement motivées et visent à l’écarter du pouvoir. Malgré ces dénégations, le procès se poursuit, et un verdict n’est pas attendu avant 2026 .
Parallèlement à ce procès, Netanyahu fait également l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale en novembre 2024, pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité liés au conflit à Gaza. Ces développements judiciaires, tant nationaux qu’internationaux, placent le Premier ministre israélien dans une position délicate, alors qu’il continue de diriger le pays en pleine période de tensions régionales et de critiques internationales .
