Etas-Unis : Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à la Maison‑Blanche malgré un mandat international de la CPI
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est rendu ce soir aux États‑Unis pour un dîner officiel avec le président Donald Trump à la Maison‑Blanche, malgré le fait qu’il soit toujours visé par un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Il est permis de penser que ce déplacement stratégique a été soigneusement planifié pour éviter tout risque juridique, notamment en passant par des pays non membres ou en vol évitant les espaces aériens de pays parties au Statut de Rome.
Ce mandat, délivré en novembre 2024, accuse Netanyahu de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont l’usage de la famine comme méthode de guerre pendant le conflit à Gaza, ce qui représente une première historique contre un dirigeant d’un allié occidental. Cependant, le statut des États-Unis, non signataires du traité de la CPI, lui offre une zone de protection juridique : ces derniers ont même sanctionné des juges de la Cour et publié un décret exécutif pour empêcher l’application de mandats contre leurs alliés.
Le dîner pourrait ainsi être interprété comme un message politique fort : d’une part, il conforte Netanyahu dans sa posture de leader soutenu par Washington ; d’autre part, il envoie un signal clair à la CPI et aux autres capitales, suggérant que, selon certains diplomates, « seul un appui américain pourrait permettre à Netanyahu d’échapper aux poursuites internationales ». Il est envisageable que cet entretien serve à renforcer les lignes de défense diplomatique et à consolider la pression politique en sa faveur.
