Frappes historiques sur Fordow : les États-Unis maintiennent la pression

Les États-Unis ont mené, les 21 et 22 juin 2025, l’opération « Midnight Hammer », au cours de laquelle sept bombardiers furtifs B‑2 ont largué onze à quatorze bombes GBU‑57 « bunker-buster » sur les sites nucléaires iraniens de Fordow, Natanz et Ispahan. Ces engins, destinés à pénétrer des structures profondément enfouies, visaient principalement à détruire les infrastructures souterraines d’enrichissement d’uranium, perçues comme essentielles à l’ambition nucléaire de Téhéran.
Les premières images satellites, notamment fournies par Maxar, confirment d’importants dégâts à Fordow, avec la présence de six à douze cratères larges de plusieurs mètres, signalant un double impact ciblé sur les galeries d’accès. Toutefois, des sources nostissent que le niveau véritable de destruction sous la montagne reste incertain, en raison de la profondeur des installations.
En réaction, l’Iran a mobilisé des engins de chantier pour reboucher certains accès, sécuriser le site et entamer des travaux de réparation. Ces opérations suggèrent que les autorités cherchent à évaluer l’étendue des dégâts et à préserver les traces de leur programme nucléaire, tandis que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé une déconnexion temporaire du site, sans remonter d’anomalies radiologiques.
Sur le plan diplomatique, le président Trump a salué l’attaque comme un succès majeur ayant mis à mal les capacités d’enrichissement iraniennes pour plusieurs années. Toutefois, certains analystes estiment qu’il reste possible à l’Iran de reconstituer son stock d’uranium enrichi, notamment s’il l’a déplacé avant les frappes. Le maintien de la vigilance est encore plus souligné alors que Téhéran envisage un retrait du Traité de non-prolifération nucléaire, ce qui pourrait compliquer toute surveillance internationale rapprochée.