Nigeria : plus de 300 élèves et enseignants enlevés dans une école catholique, une série d’attaques alarmante

La nation nigériane est de nouveau frappée par une vague d’enlèvements massifs, exacerbant les préoccupations concernant la sécurité dans les établissements scolaires du pays. Récemment, l’Association des chrétiens du Nigeria (CAN) a fait état de l’enlèvement de 303 élèves et 12 enseignants d’une école catholique, l’école primaire et secondaire St. Mary de Papiri, située dans la zone de gouvernement local d’Agwara, dans l’État du Niger. Cet événement tragique s’est déroulé aux premières heures de vendredi, alors que des assaillants armés ont pris d’assaut l’établissement. Il est à noter que l’école aurait repris ses activités sans l’autorisation ou l’information préalable du gouvernement de l’État, exposant ainsi élèves et personnel à un risque considérable, malgré les directives émises pour la fermeture temporaire des internats en raison d’informations sur des menaces d’enlèvement.

Cette attaque d’envergure fait suite de près à un autre incident préoccupant survenu quelques jours auparavant. Dans la nuit de dimanche à lundi, 25 lycéennes ont été enlevées dans l’internat pour filles de Maga, dans l’État de Kebbi, au nord-ouest du pays. Selon les rapports, des hommes armés de fusils ont pris d’assaut l’établissement, le Government Girls Comprehensive Secondary School, vers 4h du matin, tuant un vice-principal et un agent de sécurité qui tentaient de s’opposer à leur forfait. Les forces de sécurité ont rapidement lancé des opérations de recherche dans les forêts avoisinantes pour localiser les jeunes filles, et l’une d’entre elles est heureusement parvenue à s’échapper.

Ces événements récents sont malheureusement emblématiques d’une insécurité chronique qui afflige le Nigeria, en particulier ses régions septentrionales et centrales. Les enlèvements de masse, souvent perpétrés par des gangs criminels qualifiés de « bandits » ou, dans certains cas, par des groupes jihadistes, sont devenus une entreprise lucrative axée sur le versement de rançons. Cette situation précaire met en péril l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants, beaucoup d’écoles étant contraintes de fermer leurs portes ou fonctionnant sous une menace constante. L’intensification de ces attaques pèse lourdement sur les familles et alimente un climat de terreur qui entrave le développement et la stabilité du pays, nécessitant une riposte plus efficace de la part des autorités.