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31 juillet 2025

Europe : Cosmétiques français inquiets après l’instauration de nouveaux droits de douane américains

Face à la montée des tensions commerciales, les marques françaises de cosmétiques expriment leur préoccupation après l’annonce d’un tarif de 15 % sur la majorité des exportations européennes vers les États-Unis, dans le cadre du récent accord négocié par l’administration Trump et l’Union européenne. Bien que ce taux reste inférieur à celui initialement évoqué (jusqu’à 30 %), il menace la rentabilité du secteur, notamment les exportateurs comme la France, dont les produits sont particulièrement valorisés outre‑Atlantique.

La Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) alerte sur les effets néfastes de ces mesures : le marché américain pèse environ 13 % des exportations françaises de cosmétiques, ce qui en fait un partenaire majeur. Elle craint que ces droits de douane nuisent à la compétitivité du « Made in France » sur un secteur emblématique de l’économie nationale, au risque de réduire marges et parts de marché.

Certaines entreprises, comme Interparfums, réorganisent déjà leurs chaînes d’approvisionnement pour limiter l’exposition aux composantes importées de Chine, sur lesquelles pèsent parfois des surtaxes allant jusqu’à 145 %. Le réaménagement de ces processus est toutefois complexe et coûteux. L’Oréal, pour sa part, se veut plus rassurant : la majorité de ses produits destinés aux États-Unis étant déjà fabriqués sur place, le groupe a limité l’impact direct des nouveaux tarifs, mais reste vigilant en cas d’expansion du conflit commercial.

Des voix de la sphère économique demandent une réaction coordonnée au sein de l’Union : 16 dirigeants du secteur beauté ont appelé la Commission européenne à exclure les produits cosmétiques des représailles tarifaires envisagées contre les États-Unis, soulignant que le secteur génère 180 milliards de dollars de valeur ajoutée et soutient 3,2 millions d’emplois en Europe. Le ministre français de l’Industrie met en garde contre un possible frein à l’investissement et aux emplois si cette escalade se poursuit.