RDC : le M23 accusé de crimes graves contre les civils par Amnesty International

L’organisation non gouvernementale Amnesty International a récemment publié un rapport accablant sur les exactions présumées commises par le groupe rebelle M23 dans l’est de la République démocratique du Congo. Selon le document, des civils auraient été « tués, torturés et portés disparus de force » dans les zones sous contrôle du mouvement armé, notamment dans les provinces du Nord-Kivu.
Depuis la prise de la ville de Goma en janvier, suivie de celle de Bukavu en février, les combats se sont intensifiés, aggravant une situation humanitaire déjà critique. Bien que les informations émanant de la région restent difficiles à vérifier de manière indépendante, Amnesty affirme disposer de témoignages crédibles évoquant des pratiques contraires au droit humanitaire.
L’ONG souligne que ces actes, s’ils étaient avérés, pourraient s’apparenter à des crimes de guerre. Elle appelle la communauté internationale à faire pression sur les parties impliquées afin d’ouvrir des enquêtes impartiales et de traduire les responsables en justice. Des responsables de la société civile locale, interrogés anonymement, évoquent quant à eux un climat de peur et de représailles systématiques contre les civils perçus comme opposés au M23.
De son côté, le groupe rebelle nie régulièrement toute implication dans des violences contre les civils. Toutefois, cette nouvelle alerte vient s’ajouter à une longue liste d’accusations similaires formulées au fil des années, sans qu’un règlement politique durable ne parvienne encore à mettre fin à ce conflit prolongé dans l’est congolais.