Pyongyang : Décès de Kim Yong‑nam, figure emblématique de la diplomatie nord-coréenne

L’ancien président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême de la République populaire démocratique de Corée, Kim Yong-nam, est décédé lundi 3 novembre 2025 à l’âge de 97 ans, a annoncé l’agence d’État nord-coréenne. Il souffrait d’une défaillance multiviscérale, selon les sources officielles. 

Né en février 1928 à Pyongyang, Kim Yong-nam engagea sa carrière politique dès les années 1950 et gravit rapidement les échelons de l’appareil d’État nord-coréen. Il fut ministre des Affaires étrangères de 1983 à 1998, avant d’être nommé président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême en 1998 — un poste considéré comme celui de chef d’État « formel » du pays jusqu’à sa retraite en avril 2019. 

Au cours de ses deux décennies à ce poste, Kim Yong-nam s’imposa comme visage international de la Corée du Nord, participant à des sommets diplomatiques et dirigeant la délégation du pays lors des Jeux olympiques d’hiver de 2018 en Corée du Sud. Malgré ce rôle de façade, il n’exerçait pas le pouvoir réel, concentré au sein de la dynastie Kim. 

Après l’annonce de sa mort, plusieurs États ont exprimé leurs condoléances. La Chine, en particulier, a salué un « vieil ami » ayant contribué aux liens entre Pékin et Pyongyang. Une cérémonie funéraire d’État est prévue, présidée par le dirigeant nord-coréen Kim Jong‑un lui-même. 

L’enterrement d’un homme qui a survécu à de nombreuses purges internes tout en restant fidèle à la ligne officielle marque la fin d’un chapitre de la diplomatie nord-coréenne. Kim Yong-nam laisse derrière lui un pays en continuité avec son passé mais en pleine mutation politique.