Moyen Orient : Khamenei proclame une « victoire » de l’Iran face à Israël et les États-Unis

Dans une vidéo diffusée jeudi 26 juin, le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a fait sa première intervention publique depuis le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Il a salué ce qu’il qualifie de victoire iranienne, déclarant que la République islamique avait infligé un « dur revers » à Israël et aux États-Unis. Il a affirmé que Washington n’avait rien obtenu de son intervention, sinon d’entrer en guerre pour protéger Israël au bord de l’effondrement.
Khamenei a insisté : l’Iran a servi un « coup de main à la figure » des Américains, évoquant la frappe de missiles iraniens sur une base américaine au Qatar, tout en soulignant qu’aucune victime n’avait été signalée. Il a mis en garde contre toute future agression, affirmant que Téhéran conserverait la capacité de frapper des cibles américaines et israéliennes à sa convenance, avec un coût élevé pour l’ennemi.
Dans cette allocution, Khamenei a qualifié la trêve de « moment stratégique », tout en conservant un ton triomphaliste, saluant la résistance iranienne et la prétendue « sous-estimation » d’Israël et de ses alliés. Il affirme ainsi renforcer la légitimité du régime, malgré l’incertitude autour des conséquences humanitaires et la possibilité d’une nouvelle escalade.
Ce discours intervient dans un contexte régional encore instable, marqué par la persistance des tensions nucléaires et la vigilance des puissances mondiales. Le message de Khamenei révèle une posture offensive assumée, alors que les négociations sur l’après-crise restent fragiles. Les enjeux sont désormais politiques, diplomatiques et sécuritaires, et l’on peut s’interroger sur l’impact de cette déclaration sur la stabilité du Moyen‑Orient et des relations irano-américaines.