Europe : La France envisage un service national volontaire, avec une option obligatoire en cas de crise majeure
Le président de la République a récemment esquissé les contours d’un service national renouvelé, soulignant une orientation primordiale vers le volontariat. Cette initiative, qui s’inscrit dans un contexte de défis sécuritaires croissants à l’échelle européenne, vise à raffermir le lien entre la nation et ses forces armées. Selon les précisions apportées, le Parlement serait habilité à mobiliser, au-delà des seuls engagements spontanés, les citoyens dont les aptitudes spécifiques auraient été recensées lors d’une journée de mobilisation dédiée, si une situation d’urgence critique venait à survenir. Dans ce cas de figure exceptionnel, le service national pourrait alors acquérir un caractère impératif. Cette démarche témoigne de la volonté de la France de ne pas demeurer passive face aux périls qui interpellent l’ensemble de ses nations alliées du continent, adaptant ainsi sa posture de défense.
Le dispositif proposé se destine majoritairement aux jeunes adultes âgés de 18 à 19 ans, bien que des profils plus spécialisés, jusqu’à 25 ans, puissent également être concernés. Prévu pour une durée de dix mois, ce service, qui sera exclusivement militaire et effectué sur le territoire national, ambitionne de répondre précisément aux exigences de nos armées. Sa mise en œuvre sera graduelle, avec une première cohorte de 3 000 jeunes volontaires dès l’été 2026, avant d’atteindre un objectif de 50 000 participants annuels à l’horizon 2035. Les volontaires se verront offrir une rémunération mensuelle estimée entre 800 et 1 000 euros, en plus d’être logés, nourris et équipés. L’objectif est de consolider les capacités de défense de la nation, en tirant parti des savoir-faire détectés et en les orientant vers les besoins opérationnels.
Cette refonte du service national puise son inspiration dans les modèles observés chez plusieurs partenaires européens, notamment en Norvège, qui ont déjà adapté leurs systèmes face aux menaces actuelles. En se dotant d’un tel mécanisme, la France cherche à s’aligner sur une tendance continentale visant à renforcer la préparation et la résilience face à un environnement géopolitique en mutation. Ce service modernisé est perçu comme un levier crucial pour alimenter la réserve opérationnelle, contribuant ainsi à l’objectif de doubler le nombre de réservistes d’ici 2035. Il représente un engagement stratégique essentiel pour la sécurité nationale et européenne, en affirmant que la nation toute entière doit être prête à se mobiliser pour sa défense.
