DBRS Morningstar : L’Italie voit sa note de dette souveraine rehaussée pour la première fois en dix ans

L‘agence de notation canadienne DBRS Morningstar a récemment opéré un geste significatif en améliorant la cote de la dette italienne, la faisant passer de « BBB » à « A ». Cette décision, rapportée par Le Figaro, marque une première en une décennie et met en exergue la faculté du gouvernement de Giorgia Meloni à concilier dynamisme économique et prudence budgétaire. Ce relèvement de la note souveraine intervient dans un contexte d’appréciation des efforts consentis par Rome pour assainir ses finances publiques.

Cette réévaluation favorable est étroitement liée à la perception du budget 2026, désormais considéré comme fiable et cohérent par les analystes. Les indicateurs financiers témoignent d’une nette amélioration : le déficit public est en voie de réduction substantielle, passant d’un niveau d’environ 8 % du Produit Intérieur Brut à une prévision de 3,4 % d’ici 2025. Parallèlement, l’endettement national, sujet de préoccupation récurrent, montre des signes de stabilisation, consolidant ainsi la crédibilité financière du pays.

Au-delà des seules considérations économiques, la stabilité politique affichée par l’exécutif de Giorgia Meloni constitue un facteur non négligeable. Contrairement à plusieurs de ses homologues européens, comme la France ou l’Allemagne, l’Italie, historiquement caractérisée par une forte volatilité gouvernementale (67 gouvernements depuis 1946 avec un mandat moyen d’un an), bénéficie actuellement d’une pérennité remarquable. La Première ministre, en poste depuis plus de trois ans, pourrait ainsi potentiellement conserver les rênes du pouvoir au-delà des échéances électorales de 2027, renforçant la confiance des marchés et des partenaires internationaux.