Cécile Kohler et Jacques Paris retrouvent une semi-liberté après plus de trois ans de détention en Iran

Un immense soulagement a déferlé sur la France ce mardi, avec l’annonce de la sortie de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux ressortissants français détenus en Iran depuis mai 2022. Le président Emmanuel Macron a lui-même confirmé cette « première étape » cruciale via son compte X, saluant la libération de ces deux individus qui avaient été incarcérés durant plus de 1277 jours. Cette nouvelle, attendue avec ferveur par leurs familles et l’ensemble de la nation, marque un tournant significatif dans un dossier diplomatique complexe et empreint d’incertitude.

Bien que leur détention ait pris fin, le chemin vers une liberté totale demeure semé d’embûches. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a tenu à rassurer sur leur état, affirmant que Cécile Kohler et Jacques Paris « vont bien et semblent en bonne santé » après ce calvaire, précisant qu’ils étaient actuellement « en sécurité » à la résidence de l’ambassadeur de France à Téhéran. Cependant, la diplomatie iranienne a rapidement nuancé cette annonce, indiquant que le couple bénéficiait d’une « liberté conditionnelle » et restait « placé sous surveillance jusqu’à la prochaine étape judiciaire ». Leur départ du territoire iranien n’est donc pas encore acté, les autorités françaises poursuivant un dialogue soutenu pour obtenir leur rapatriement définitif.

Les deux enseignants français avaient été arrêtés en mai 2022 et accusés d’espionnage au profit des renseignements français et israéliens, des allégations qu’ils ont toujours fermement réfutées. Leur incarcération, en grande partie à la prison d’Evin, tristement réputée pour ses conditions rudes, avait suscité une vive inquiétude quant à leur bien-être physique et psychologique. Cette semi-libération représente un aboutissement des efforts diplomatiques acharnés, bien que le gouvernement français insiste sur la nécessité de maintenir la mobilisation pour garantir leur retour complet dans l’Hexagone. Leur situation met également en lumière le sort d’autres ressortissants occidentaux qui demeurent encore détenus en République islamique.