Sénégal : “Le danger n’est plus la répression, mais l’oubli” : Sonko exhorte à préserver la mémoire des martyrs
À l’occasion de la journée nationale des martyrs, célébrée ce 7 décembre 2025 au Grand-Théâtre de Dakar, Ousmane Sonko a livré un discours empreint d’émotion et de conviction. Le Premier ministre a rappelé que la mémoire nationale constitue un rempart essentiel contre les injustices du passé. « Le plus grand danger aujourd’hui ne serait plus la répression d’hier, mais l’oubli… Nous n’aurions pas le droit de trahir la mémoire des nôtres », a-t-il déclaré, appelant à une vigilance collective pour que les sacrifices consentis par des générations de militants ne sombrent jamais dans l’oubli.
Ousmane Sonko a également livré un passage personnel et introspectif, revenant sur les fondements de son engagement politique. « Mon engagement est né d’un serment de ne jamais supporter l’injustice. Ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, j’ai vu des mains vendre la patrie. J’ai vu la trahison des élites. J’ai fait le choix de ne jamais détourner le regard. Ne jamais me soumettre », a-t-il affirmé. Il a rappelé le prix payé sur ce chemin : « Ce serment m’a mené vers la politique, puis vers vous, vers la radiation, vers la persécution et les brimades, vers les tribunaux, vers la prison. Comme toutes les victimes, j’ai connu la cellule, la disqualification, la diffamation, la faim extrême. »
Malgré ces épreuves, le chef du gouvernement a insisté sur la source de sa résilience. « Je n’ai jamais cédé, car ma force venait de vous. Si je suis aujourd’hui Premier Ministre, c’est parce que vos voix nous ont portés, parce que vous avez refusé d’abandonner. » Un message perçu par beaucoup comme un rappel puissant du lien politique et moral qui unit son leadership aux aspirations populaires.
La cérémonie, marquée par une forte participation citoyenne, a mis en lumière l’importance du devoir de mémoire dans la construction d’une nation juste et solidaire. En plaçant la mémoire des martyrs au cœur de son intervention, Sonko entend renforcer un travail de transmission et de conscience historique indispensable pour éclairer l’avenir du Sénégal.
