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18 juillet 2025

Escalade militaire : Israël bombarde Damas et relance les tensions régionales

Des frappes israéliennes puissantes ont ciblé la capitale syrienne Damas ce mercredi 16 juillet 2025, marquant un tournant dans l’escalade de la crise au Moyen-Orient. Le quartier général de l’armée syrienne et une aile du ministère de la Défense, situés près du palais présidentiel, ont notamment été visés. Selon le ministère syrien de la Santé, une personne a été tuée et 18 autres blessées, certains bâtiments ayant été partiellement détruits.

Israël affirme avoir visé des infrastructures militaires jugées menaçantes, dans le contexte de violences à Soueida (Sud du pays), où les affrontements intercommunautaires ont fait près de 300 morts et plus de 200 blessés. La justification avancée est la protection de la minorité druze, dont certains membres ont franchi la frontière avec Israël pour fuir les tensions. Le gouvernement syrien, désormais dirigé par le président intérimaire Ahmed al-Sharaa, ancien allié d’al-Qaïda, dénonce les frappes comme un acte illégal et une violation flagrante de la souveraineté syrienne.

Plusieurs observateurs internationaux, y compris des experts en droit international, interpellent : ces opérations répétées risquent d’alimenter un conflit régional et portent atteinte au cadre juridique régissant les relations entre États. Le silence relatif des grandes puissances, notamment face à ce qu’il faut bien appeler une agression contre un État souverain, suscite l’interrogation et l’inquiétude. L’ONU a récemment appelé à la retenue, dénonçant une déstabilisation croissante politiquement, socialement et sécuritairement.

Alors que le Sud syrien est encore sous un cessez-le-feu fragile, obtenu peu avant les frappes israéliennes, de nombreuses questions restent en suspens : la durabilité de l’accord de paix local, les intentions véritables d’Israël face à la nouvelle administration syrienne, et les conséquences humanitaires pour les populations civiles déjà affaiblies. L’absence de réaction concertée des États-Unis et de l’UE face à ces violences laisse entrevoir un Moyen-Orient de plus en plus fragmenté.