Gaza au bord de la guerre civile : clans contre Hamas, Trump force la main à Netanyahou

Alors que l’enclave de Gaza continue de sombrer dans le chaos après des mois de guerre dévastatrice avec Israël, une nouvelle menace interne se profile : la guerre civile. Des dizaines de clans tribaux, issus des grandes familles palestiniennes, se soulèvent progressivement contre le pouvoir du Hamas, lassés par l’autoritarisme de l’organisation islamiste et les pertes humaines insoutenables. Ces clans, historiquement influents dans la société gazaouie, s’impliquent désormais dans le maintien de l’ordre local et l’escorte des convois humanitaires, dans une tentative d’assurer la survie de la population.
Cette contestation interne, bien que spontanée et fragmentée, reflète une perte de légitimité croissante du Hamas, pris en étau entre la pression militaire israélienne et le rejet d’une partie de la société palestinienne. Certains chefs de clan dénoncent l’absence de stratégie du Hamas, ses méthodes violentes, et sa responsabilité dans l’isolement diplomatique de Gaza.
Face à cette instabilité inédite, une nouvelle trêve est-elle encore possible ? Le président américain Donald Trump, moteur d’un activisme diplomatique accru depuis le cessez-le-feu temporaire du 25 juin, pousse en coulisses pour un accord durable. Confronté à la pression internationale et à l’exaspération croissante des Israéliens, Benyamin Nétanyahou serait contraint de suivre cette voie. Le Hamas, de son côté, assure « discuter de manière sérieuse » d’une éventuelle pause, sans toutefois confirmer un accord en vue.
Mais dans un territoire au bord de l’implosion, la paix ne pourra advenir sans un règlement politique inclusif prenant en compte l’ensemble des forces sociales émergentes. À Gaza, la guerre n’est plus seulement avec Israël — elle couve aussi en interne.