Gaza : nouveau bilan meurtrier malgré le cessez-le-feu du 11 octobre

À Gaza, le ministère de la Santé fait état d’une aggravation dramatique de la situation humanitaire, annonçant 356 morts et 908 blessés dans des frappes israéliennes survenues après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu du 11 octobre. Malgré l’accord censé mettre un terme aux hostilités, plusieurs zones du territoire palestinien continuent de subir des bombardements sporadiques, compliquant le travail des équipes de secours et accentuant l’urgence médicale. Les autorités locales décrivent un système hospitalier « au bord de l’effondrement », incapable d’absorber l’ampleur des blessures et du manque de matériel.

Selon la même source, 607 corps supplémentaires ont été découverts ces derniers jours sous les décombres de quartiers rasés lors d’attaques précédentes. Les secouristes expliquent que de nombreuses zones détruites restent inaccessibles en raison des risques d’effondrement ou de la présence de munitions non explosées, laissant craindre un bilan encore plus lourd dans les jours à venir. Les organisations humanitaires, déjà confrontées à des restrictions d’accès, dénoncent une situation « intenable » où les survivants manquent d’eau, de nourriture et d’abris sûrs.

Les appels internationaux à la désescalade se multiplient, plusieurs capitales exhortant les parties à honorer leurs engagements et à garantir un accès humanitaire complet. Toutefois, les tensions restent vives, chaque camp s’accusant de violations répétées du cessez-le-feu. Les observateurs régionaux redoutent que l’accord, déjà fragilisé, ne s’effondre définitivement si les violences persistent ou s’intensifient.

Dans ce climat de crise continue, les habitants de Gaza vivent dans une incertitude totale, oscillant entre espoir d’un répit durable et crainte d’une reprise à grande échelle des hostilités. Les efforts diplomatiques devront désormais répondre à une double urgence : stabiliser le cessez-le-feu et assurer une assistance immédiate à une population épuisée, toujours confrontée à l’un des bilans humains les plus lourds de ces dernières années.